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30/06/2013

" Ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre comme des hommes livrés à eux-mêmes..."

...dit saint Paul aux Galates : 

 


Deuxième lecture d'aujourd'hui : lettre aux Galates, 5 – « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » (Segond). « Si le Christ nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres : alors tenez bon et ne reprenez pas les chaînes de votre antique esclavage » (AELF). « C'est pour que nous soyons vraiment libres que Christ nous a libérés. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas remettre sous le joug de l'esclavage » (TOB). « C'est pour la liberté que Christ vous a affranchis. Tenez donc ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous la contrainte d'un esclavage » (Segond 21). « Le messie nous a libérés pour la liberté, donc tenez ferme et ne vous enfermez pas de nouveau sous le joug de l'esclavage » (Chouraqui). « Le Christ nous a rendus libres pour que nous connaissions la vraie liberté. C'est pourquoi tenez bon et ne vous laissez pas réduire à nouveau en esclavage... » (Semeur)....

Paul insiste : « Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme » (AELF). Traduction du Semeur : « ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre comme des hommes livrés à eux-mêmes. »

Faut-il aujourd'hui un christianisme aligné sur les moeurs ambiantes : celles du marketing de toutes les pulsions ? Les moeurs de « l'homme livré à lui-même » ? Selon Paul, « tout le monde sait bien ce qui procède de l'homme livré à lui-même : l'immoralité, les pratiques dégradantes et la débauche, l'adoration des idoles et la magie, les haines... Je ne puis que répéter ce que j'ai déjà déclaré à ce sujet : ceux qui commettent de telles actions n'auront aucune part à l'héritage du royaume de Dieu ! »  Non parce que tous ces actes seraient d'une égale gravité : mais parce qu'ils expriment tous – plus ou moins – un narcissisme, une fermeture de l'individu sur soi. Fermeture qui peut se traduire aussi par l'idolâtrie de nos opinions de milieu, confondues avec une religion-prétexte... que cette confusion mue elle aussi en idolâtrie.

Commentaire d'un carme : « Il y a une radicalité dans la vocation à suivre Jésus (c'est le propre de tout chrétien authentique) qui nous choque... Suivre le Christ n'est pas une affaire comme une autre qui puisse se concilier avec des exigences parallèles ou contraires. Qui prend ce chemin doit savoir au commencement qu'il sera le disciple d'un pauvre qui n'a pas où reposer sa tête, d'un homme qui a su rompre avec des liens pourtant sans danger, qui, une fois engagé dans sa mission, n'a pas regardé en arrière. On s'habitue trop facilement à voir les chrétiens en prendre et en laisser dans le message évangélique ; or celui-ci dérange, et doit déranger, le mal qui ne cherche qu'à s'enraciner en nous. »